Sauf les fleurs

 Nicolas Clément

Synopsis :

Marthe vit à la ferme avec ses parents et son frère Léonce. Le père est mutique et violent, mais l'amour de la mère, l'enfance de Léonce et la chaleur des bêtes font tout le bonheur de vivre. À seize ans, elle rencontre Florent et découvre que les corps peuvent aussi être doux. Deux ans plus tard, le drame survient. Les fleurs sont piétinées, mais la catastrophe laisse intacts l'amour du petit frère et celui des mots. Une histoire bouleversante et charnelle, une langue d'une puissance étincelante : la voix de Marthe, musicale et nue, accompagnera le lecteur pour longtemps. Un texte fulgurant. 

Coûte : 9 €

75 page
En poche
Buchet Chastel
Sorti en 2013.

Ma critique : j'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat avec Libfly et le Furet du Nord : On vous lit tout ! Je les remercie ainsi que la maison d'édition Buchet Chastel pour m'avoir fait parvenir ce livre. La couverture étant très simple et comme je ne connaissais pas du tout cet auteur, j'avais très envie de commencer ce livre.
  Le début du livre nous présente les personnages et leur cadre de vie. D'ailleurs, l'ensemble du livre semble être une description de l'histoire, comme si l'héroïne n'y participait pas (utilisation de l'imparfait et du présent). Le personnage principal, Marge, parle de la violence de son père, et de son petit frère qui l'apaise. Un sujet important est abordé. Il a rendu ce livre émouvant et m'a pris aux tripes. Marge et sa famille sont dans un cas habituel, celui où les enfants et la mère qui sont battus décident de ne pas alerter le monde extérieur de ce qui se passe, par peur de représailles. Et l'irréparable arrive : le père de Marge tue sa mère. Durant le reste de ce court roman, Marge ne cesse de grandir et semble être à la recherche de quelque chose qui m'a été dur à comprendre. La fin est surprenante, mais quand y réfléchit bien, Marge a fait ce qu'il fallait. Sauf les fleurs est une grande réflexion sur la violence dans la famille et entraîne le lecteur à se poser des questions : la personne qui a commis ce crime doit-elle être punie autrement que judiciairement ? Après ce genre d'enfance, une personne peut-elle vraiment avoir une vie normale ?
  Le personnage principal est donc Marge, mais celle-ci semble être un coffre-fort. J'ai eu du mal à percer à jour ses sentiments. Les personnages secondaires qui accompagnent la jeune fille sont rares : son père, sa mère, son petit frère Léonce et Florent, son amoureux. On ne sait pas vraiment ce qu'ils pensent, à part peut-être son petit frère. Il y a une autre catégorie de personnages qu'on peut appeler tertiaire et dont je n'ai pas vraiment retenu les noms car ils sont peu importants.
  Le style d'écriture de l'auteur est très étrange et, si il n'y avait pas de résumé, l'histoire serait très compliquée à comprendre, au moins au début. Nicolas Clément utilise de nombreuses métaphores et tournures de phrases poétiques. Presque tout doit donc être pris au second degré, ce qui rend la compréhension de la lecture difficile. On ne sait pas si certaines choses sont sous-entendues ou non. Si je devais qualifier la plume de l'auteur, ça serait par épuisant !
  Pour conclure, je conseille ce livre à ceux qui lisent des livres pour la beauté des mots et réfléchir à un sujet important qui soulève de nombreuses interrogations. Pour ma part, sans avoir adoré ce livre, j'ai apprécié le moment passé.

Ma note : 7/10

Quelques moments agréables dans la lecture !