Synopsis :
Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance.
Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance.
Coûte : 3 €
95 pages
en poche
Le livre de poche
Sorti en 1943.
Ma critique : j'avais depuis un moment envie de lire cette nouvelle. D'une part parce que j'avais entendu parler de Stefan Zweig et que j'étais très curieuse de découvrir sa plume et d'autre part j'avais envie de lire des classiques. C'est donc tout naturellement que je me suis tournée vers ce livre. Je ne sais pas exactement à quoi je m'attendais mais le contenu autant que le style m'a surpris, en bien.
On découvre tout d'abord, par le biais d'une conversation entre le narrateur et un de ses amis, le passé d'un des plus grands joueurs d'échec de l'époque. On est tellement immergé dans son histoire qu'on en oublie presque l'histoire initiale. Puis vient de l'action : ce même joueur d'échec affrontant les autres passagers au jeu. On découvre alors un troisième personnage, un joueur d'échec méconnu. On entend son histoire raconté par lui-même. Par la fin, on lit le récit de l'affrontement entre ces deux joueurs d'échec.
Stefan Zweig a donc construit son récit en plusieurs parties et chacune se concentre sur son sujet. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur ces deux personnages aussi différents l'un de l'autre. L'auteur aborde ici très légèrement le sujet du nazisme. Il les décrit comme fourbes, torturant grâce au silence pour recevoir des aveux.
J'ai trouvé la fin assez étrange, évoquant la folie d'un homme enfermé depuis bien longtemps. Je ne m'attendais pas exactement à ce que ça se passe comme ça. Il s'agit peut-être d'une sorte de morale : ne pas remuer le couteau dans la plaie.
Les personnages que l'on découvre réellement dans cette nouvelle sont peu nombreux : le narrateur qui assiste en spectateur à l'affrontement de ces deux joueurs d'échec. Il y a aussi Czentovic, le champion qui ne sait faire rien d'autre que joueur aux échecs. Très vite, ce personnage nous est détestable ; le succès lui a monté à la tête. De plus, il prend plaisir à tourmenter son adversaire, monsieur B. Celui-ci, au contraire, m'a été immédiatement sympathique. Humble, il raconte son histoire sans prétention aucune. Son passé, dur, nous inspire du respect pour cet homme.
Le style d'écriture de Stefan Zweig est tout simplement charismatique. Il m'a entraîné dans le récit en un rien de temps et a un côté addictif. La plume de l'auteur est élégante et je parviens sans peine à comprendre pourquoi il plaît autant. Cependant, malgré le fait que ce livre fait à peine 95 pages, j'ai mis un temps fou à le lire : il demande plus de réflexion et le temps de digérer la lecture.
Une belle lecture au message caché à propos du nazisme, des personnages intéressants et une très belle écriture !
On découvre tout d'abord, par le biais d'une conversation entre le narrateur et un de ses amis, le passé d'un des plus grands joueurs d'échec de l'époque. On est tellement immergé dans son histoire qu'on en oublie presque l'histoire initiale. Puis vient de l'action : ce même joueur d'échec affrontant les autres passagers au jeu. On découvre alors un troisième personnage, un joueur d'échec méconnu. On entend son histoire raconté par lui-même. Par la fin, on lit le récit de l'affrontement entre ces deux joueurs d'échec.
Stefan Zweig a donc construit son récit en plusieurs parties et chacune se concentre sur son sujet. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur ces deux personnages aussi différents l'un de l'autre. L'auteur aborde ici très légèrement le sujet du nazisme. Il les décrit comme fourbes, torturant grâce au silence pour recevoir des aveux.
J'ai trouvé la fin assez étrange, évoquant la folie d'un homme enfermé depuis bien longtemps. Je ne m'attendais pas exactement à ce que ça se passe comme ça. Il s'agit peut-être d'une sorte de morale : ne pas remuer le couteau dans la plaie.
Les personnages que l'on découvre réellement dans cette nouvelle sont peu nombreux : le narrateur qui assiste en spectateur à l'affrontement de ces deux joueurs d'échec. Il y a aussi Czentovic, le champion qui ne sait faire rien d'autre que joueur aux échecs. Très vite, ce personnage nous est détestable ; le succès lui a monté à la tête. De plus, il prend plaisir à tourmenter son adversaire, monsieur B. Celui-ci, au contraire, m'a été immédiatement sympathique. Humble, il raconte son histoire sans prétention aucune. Son passé, dur, nous inspire du respect pour cet homme.
Le style d'écriture de Stefan Zweig est tout simplement charismatique. Il m'a entraîné dans le récit en un rien de temps et a un côté addictif. La plume de l'auteur est élégante et je parviens sans peine à comprendre pourquoi il plaît autant. Cependant, malgré le fait que ce livre fait à peine 95 pages, j'ai mis un temps fou à le lire : il demande plus de réflexion et le temps de digérer la lecture.
Une belle lecture au message caché à propos du nazisme, des personnages intéressants et une très belle écriture !
~ Bon livre... 8/10 ~
Hey ! Je t'ai tagué pour le Liebster Award Tag ! Tu peux voir mon article ici : http://lovereadandbooks62.blogspot.fr/2014/06/tag-liebster-award.html
RépondreSupprimerMerci, je vais aller voir ça :D
SupprimerJe l'avais lu dans le cadre d'un cours, on devait en faire un book trailer. C'est vraiment un beau récit, j'ai beaucoup aimé, ce qui est rare venant d'une lecture obligatoire
RépondreSupprimerIl est particulier, c'est peut-être pour ça ! Enfin je sais pas en fait. Mais je suis contente que tu ai aimé aussi :)
SupprimerC'est en effet une histoire inoubliable ! Je l'ai souvent offert et à chaque fois il a beaucoup plu !
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est une bonne idée de l'offrir ! Je pense que je m'en souviendrai en tout cas, de cette histoire.
SupprimerC'est le premier livre que j'ai lu de Zweig et j'ai succombé au charme de sa plume. Maintenant, je n'hésite même plus quand je tombe sur un de ses livres en librairie.
RépondreSupprimerJe te conseille vivement de découvrir : Vingt-quatre heures de la vie d'une femme et La confusion des sentiments. Ce sont mes favoris de l'auteur :)
C'est aussi le premier livre que j'ai lu de lui ! Étant donné que ma mère aussi est fan de cet auteur, elle me les a conseillé aussi ^^
SupprimerJe pense les tenter à l'occasion, je suis curieuse de les découvrir :)
J'ai lu ce livre il y a plusieurs années et je me souviens de l'avoir aimé. Tu me donnes envie de le relire.
RépondreSupprimerMerci pour ta chronique.
C'est une bonne idée, ce genre de classique est bien à relire :)
SupprimerDans ce cas, bonne relecture ;)
Je l'ai lu en une soirée et j'ai juste adoré ! Ce livre est magnifique, profond sur la nature de l'homme, pointant du doigt le nazisme. Une superbe lecture :)
RépondreSupprimerJe suis contente qu'il t'ait plu :D c'est vrai, c'est pas humain de faire ça, et je me suis vraiment mise à la place du personnage principal.
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