dimanche 7 juin 2015

Chroniques express [ 21 ] : la casa de Bernarda Alba & historia de una escalera

Ces chroniques express seront un peu différentes des précédentes puisqu'elles présenteront maintenant à chaque fois deux classiques, de sorte à faire des chroniques "moyennes", entre la taille des chroniques que je fais habituellement et celle des chroniques express. Bonne découverte ;)
Ces deux chroniques concernent des livres en espagnol lus pour mes cours de bachibac :)
  
  Federico Garcia Lorca
Synopsis :

Parti d'un souvenir d'enfance qui l'avait beaucoup impressionné, Lorca s'était proposé de composer un simple "documentaire photographique" sans "une goutte de poésie". Mais son génie en a décidé autrement. II a fait La maison de Bernada Alba, comme l'affirme son frère don Francisco, peut-être la plus poétique de toutes ses pièces. En déplaçant l'action du début du XXe siècle à la veille de la guerre civile dont les premiers crépitements se font entendre, il instaure un climat brûlant de revendications, de troubles sociaux qui s'étend aux domestiques exploités, à toutes les femmes dominées. La prose incandescente brûle toutes les fleurs du lyrisme. Et la poésie dès lors se nomme révolte.
 Folio
Sortie en 2006.

Plusieurs collections (Austral etc.)
Sortie en 1945.

Ma critique : je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en commençant cette pièce de théâtre, sinon qu'elle devait tourner autour de thématiques comme la tradition et l'honneur, la violence etc. 
  Ma lecture fut au début un peu difficile, surtout que j'avais du mal à assimiler le caractère de chaque personnage, étant donné que Bernarda a cinq filles et que chacune a un caractère très différent : Martirio, Adela, Amelia, Magdalena et Angustias (je crois). M'étant peu à peu habituée au vocabulaire, on ne peut pas vraiment dire que j'aie vraiment aimé le premier acte (en fait, je ne sais juste pas du tout ce qui a pu me passé par la tête à ce moment-là), mais les actes deux et trois ont fait évolué mon ressenti : j'ai été très agréablement surprise. En effet sans m'en rendre compte la tension à la fin de l'acte deux a augmenté d'un coup et j'ai été happée par l'histoire. La fin est tout simplement explosive, j'ai aimé l'idée, l'auteur la met très bien en scène, c'est-à-dire en nous la faisant déduire.

  A part ça, je n'ai pas ressenti de réel attachement pour les personnages, tout d'abord parce qu'il s'agit d'une pièce de théâtre (donc plus court, moins d'explications sur les actes), et que ce livre a une volonté, en quelque sorte, de témoignage, de vrai. C'est une ouvre universelle qui met en scène des personnages réalistes, l'auteur ne visait pas l'attachement du public. Une fois que j'ai étudié cette pièce en cours, je l'ai trouvée encore plus impressionnante, d'une part car il ne s'agissait que du brouillon de l'auteur, et d'autre part parce que notre analyse collective a permit de mettre en lumière certaines choses qui m'avaient échappées, comme le rôle important que tiennent l'espace et les couleurs dans cette œuvre.
  Au final, je trouve cette œuvre un peu malsaine/étrange, mais j'ai franchement bien aimé, d'autant plus que je n'en attendais pas grand chose ! Si vous voulez découvrir la littérature espagnole, il me semble que cette pièce de théâtre est un incontournable.

Et le lire en espagnol ? J'ai au début été un peu désorientée, mais après l'aide de Reverso/dictionnaire, on se rend conte que certains mots reviennent assez souvent (tels que : le deuil, bâton, éventail, bord de mer...) ça permet d'acquérir un peu plus de vocabulaire. Ce livre est plutôt riche en structures, notamment l'impératif (forcément, vu le contexte !). Je dirais qu'il faut au moins le niveau B1 ; il s'agit d'une lecture enrichissante.
 ~ Très bon livre... 4/5 ~
Antonio Buero Vallejo
Synopsis :

(résumé traduit par moi-même)
L'oeuvre raconte la cohabitation quotidienne de quatre familles qui vivent dans une "modeste maison de voisinnage" entre pauvreté et humiliations, affrontement,  parfois violents, médisances... pendant trente ans.
La scène montre deux paliers, dans le second desquels (correspondant au cinquième appartement), il y a quatre portes. La première, "el casinillo", est l'endroit d'intimité entre les amis ou les amoureux.
Austral
Sorti en 1948. 


Malheureusement, je n'ai pas vu 
d'édition française pour le 
moment :/
 Ma critique : Seulement une ou deux semaines après avoir lu la casa de Bernarda Alba, j'ai dû me lancer dans cette nouvelle pièce de théâtre, et je dois dire que j'ai été assez décontenancée : on y retrouve des thèmes assez similaires, comme celui de l'espace, et pourtant ce ne sont pas vraiment des œuvres comparables, de mon point de vue. 

   J'ai eu un peu moins de mal à entrer dans l'histoire, même si là aussi il y avait un nombre incroyable de personnages, desquels il fallait déduire leurs relations avec les autres pour comprendre qui ils étaient. Je n'ai pas grand chose à dire sur l'action. Contrairement à la casa de Bernarda Alba, j'ai ressenti dès la fin du premier acte de l'espoir pour cette nouvelle relation qui commençait, tout en sachant parfaitement que cette œuvre serait banale si tout se finissait mal. Malgré tout, je trouve qu'il s'agit d'une œuvre optimiste, bien qu'il me reste à l'étudier pour le vérifier.

  Encore une fois, pas vraiment d'attachement envers les personnages, qui nous déçoivent si on attend quelque chose d'eux. Antonio Buero Vallejo montre un cycle de la vie sans pitié, où les espoirs sont toujours battus... Pourtant, la fin donne un peu l'impression que cela peut changer.

  En définitive, je ne sais pas trop que penser de cette œuvre, il faut que je l'analyse réellement pour la comprendre, bien qu'elle ne m'emballe pas plus que ça.

Et le lire en espagnol ? le vocabulaire peut surprendre un peu au début, surtout qu'au tout premier acte, il concerne l'escalier... Au final si on a un peu de vocabulaire, on comprend assez bien ce qui se dit, surtout quand on déduit que la plupart des mots après "tu es... /c'est..." sont des insultes, affectueuses ou non ! 

 ~ Bon livre... 3/5 ~
   

6 commentaires:

  1. C'est génial quand tu commences un livre/pièce dont tu n'attends pas grand chose mais qui se révèle extra ! :)
    Du coup la première pièce me donne bien envie (en français par contre ^^) mais la deuxième un peu moins :)
    Merci pour ces avis ♥

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    1. Oui, surtout pour les livres de cours :D pour la casa de Bernarda Alba, t'as une édition folio avec "bodas de sangre" aussi, que j'aimerais lire aussi d'ailleurs ^^'
      De rien, je suis contente qu'il t'intéresse ♥

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  2. Je ne lis pas assez de livres d'origine hispanique, il faudrait que je tente :)

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    1. On n'entend pas beaucoup parler de littérature hispanique en générale, c'est dommage -_-' je ne peux que te le conseiller !

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  3. C'est vrai que La casa de Bernarda Alba est assez malsain, c'est glauque comme histoire. Je me souviens des mots assez compliqués en espagnol x) Mais j'en ai un bon souvenir, c'est un des seuls livres que j'ai lu en cours d'espagnol que j'ai aimé en fait :p

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    1. Ouii, moi aussi y avait quelques mots compliqués mais avec reverso ça a finit par rapporter du voc ^^ je crois que pour le moment c'est mon livre espagnol préféré, mais bon j'en ai pas lu beaucoup..

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Merci pour votre commentaire ♥

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