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vendredi 17 mars 2017

Chroniques express [ 32 ]

Vous avez peut-être remarqué que certains des livres que j'ai lu n'avaient pas été chroniqués. A cause de ma "flemmarderie" (désolée !), du manque de temps, ou tout simplement parce que je ne sais pas quoi en dire. Je vais donc ici donner un avis global sur chacun des livres dont je n'ai pas le temps de faire une critique longue :)
Bon, je reconnais que lorsqu'on regarde la taille de ces trois chroniques, on peut se demander pourquoi j'ai décidé de leur donner le nom d'express...



George Orwell
Synopsis :
Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décident de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu'à ce qu'on puisse lire parmi les commandements : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. "
Le parallèle avec l'URSS est inévitable quand on lit cette fable animalière. A travers cette société, c'est une véritable critique du totalitarisme d'état que développe Orwell.

Mon avis sur d'autres livres de l'auteur : Hommage à la Catalogne - 1984 -
Ma critique : la ferme des animaux est un classique que je voulais lire depuis très très longtemps, surtout après avoir vu le film en cours (hum...sauf la fin). Et je n'ai pas été déçue de cette découverte !

  Tout le monde a entendu parler de ce classique de la littérature britannique, mais de mon côté je n'avais aucune idée de ce que j'allais trouver au niveau du style et des péripéties, bien que j'aie déjà eu l'occasion de lire d'autres livres de George Orwell. J'ai été très impressionnée de la finesse de l'auteur dans ses descriptions de la situation de la ferme. Le narrateur semble à peine présent, retraçant seulement ce qui se passe sans d'apparents commentaires. Pourtant, dans le choix de ses mots (plutôt synthétique, puisque ce livre fait à peine 150 pages), l'auteur réussit à introduire des commentaires subtils et mille fois plus efficaces que des interventions directes qui gâcheraient l'impact que peut avoir cette lecture sur le lecteur.

  Ce livre m'a inspiré pas mal de sentiments différents, entre autre : le dégoût, le mépris, la peur, la compassion, la colère, l'impuissance et j'en passe. Ce que je veux dire ce n'est pas que ce livre est déprimant, sinon que l'auteur réussi à provoquer une réaction chez son lecteur et que le choix de personnifier les animaux pour démontrer leur soumission à un système qui les exploite ne rend que ce livre meilleur. En fait, c'est une lecture qui fait froid dans le dos, et j'ai parfois eu du mal à continuer étant donné que je savais ce que devaient supporter les animaux pour que d'autres s'enrichissent sur leur dos.

  Malgré le poids qu'a parfois provoqué cette lecture, le style est naturel et l'histoire se dévore sans qu'on y fasse attention : je voulais savoir si il y avait un espoir pour les animaux ou pas, je voulais savoir comment ils allaient se débrouiller. La fin est particulièrement marquante et représente selon moi un final parfait pour cette dénonciation des dictatures. Cette lecture m'a d'autant plus intéressée quand on sait le contexte dans lequel George Orwell a décidé de l'écrire : son engagement dans les milices anti-fascistes durant la Guerre Civile espagnole lui a ouvert les yeux sur la situation internationale et en particulier sur certaines manipulations de l'Union Soviétique. C'est en rentrant en Angleterre qu'il a décidé d'écrire la ferme des animaux, après avoir publié ses propres impressions sur son expérience dans Hommage à la Catalogne

  La ferme des animaux est un des romans les plus engagés du XXème siècle que je connaisse, et une satire particulièrement réussie. Je ne peux que vous conseiller, à vous aussi, de tenter l'expérience de ce livre.

Et le film ? l'adaptation en dessin animé s'imposait, et je trouvait que ça ne rendait pas trop mal. Elle rend les animaux attachants avec une pointe d'humour qui essaye de retranscrire l'ironie du narrateur. Ce film se laisse largement regarder et peut constituer une bonne introduction à la découverte de ce classique (ça a en tout cas été mon cas).


  ~ Très bon livre... 4/5 ~  



Mary Shelley
Synopsis :
Victor Frankenstein ! C'est l'inventeur, le savant maudit ! A quinze ans, il est témoin d'un violent orage foudre, traînée de feu, destruction d'un chêne... Son destin est tracé. Après des années de labeur, il apprend à maîtriser les éléments ; l'alchimie est pour lui une seconde nature. Bientôt il détient le pouvoir de conférer la vie à la matière inerte. Nuit terrible qui voit la naissance de l'horrible créature faite d'un assemblage de cadavres ! L'oeuvre de Frankenstein. Un monstre ! Repoussant, inachevé mais doté, d'une force surhumaine et conscient de sa solitude. Echappé des ténèbres, il va, dans sa détresse, semer autour de lui crimes et désolation. D'esclave qu'il aurait dû être, il devient alors le maître, harcelant son créateur. Il lui faut une compagne semblable à lui... Pour Frankenstein, l'enfer est à venir...

Ma critique : Frankenstein ou le Prométhée moderne... ou encore le livre que j'aurais lu deux fois en l'espace de trois mois, une fois en français et l'autre en anglais. On pourrait donc penser que j'ai de nombreuses choses à partager à propos de ce livre mais en réalité c'est plutôt le contraire : je fais une presque overdose de cette histoire, je vais donc essayer d'en parler brièvement.

 C'est très intéressant de découvrir cette histoire très connue et qui pourtant est entourée de clichés comme l'idée générale que Frankenstein est le monstre créé. Quand j'ai lu le roman la première fois j'ai été assez surprise de découvrir un livre différent de l'idée que je m'en faisais. Je ne m'attendais pas à un schéma aussi répétitif : des lamentations, un voyage, une mort, des lamentations etc. Certes, c'est résumer très rapidement ce roman qui est réellement plus que ça, mais j'ai parfois été lassée de suivre l'histoire, d'autant plus que Frankenstein est loin d'être un personnage attachant : pour moi il représente la personne à blâmer dans toute cette histoire, tandis que lui se place comme la victime.

  Malgré ce ressenti de ma lecture, lire deux fois ce roman m'a aussi permis de me rendre compte des qualités littéraires de ce texte (que je vais pouvoir étudier plus en détail lors de mes cours... Eh non, je n'en ai toujours pas fini avec Victor et sa créature !). Les thèmes abordés, lorsqu'on y réfléchit un peu, sont abordés de façon très implicites et pourtant ils rendent ce roman passionnant : le thème de la religion, de l'éducation, de la responsabilité, de la condition des femmes... J'ai plus apprécié ma relecture pour ce côté-là. De plus, le fait qu'on ne sache pas si on peut croire ou non le monstre créé par Frankenstein est très désorientant et donne lieu à d'autres nombreuses réflexions.

  Mon avis est donc très contrasté : d'un côté on ne peut pas dire que je me sois vraiment divertie avec cette lecture (je ressentais comme une sorte de poids à lire autant de lamentations réunies dans un bouquin), mais d'un autre côté ce que Mary Shelley a fait de ce roman est tout simplement impressionnant et intéressant à étudier; bien qu'au premier abord ce roman paraisse simple il est en réalité beaucoup plus profond.

Et le lire en anglais ? Contrairement à ce que je pensais, ce livre n'est pas très difficile à lire, en tout cas pas au point où on pourrait s'attendre vu la date de publication ! On s'adapte vite à l'écriture même s'il faut s'accrocher un peu par rapport à la longueur de l'histoire, lire ce livre est un bon moyen pour progresser en anglais. En prime, grâce à ce livre, si vous ne le saviez pas déjà, vous aurez un vocabulaire autour du malheur extrêmement développé, comme wretched par exemple (#lamentations) !

Bon livre... 3/5 ~


Julio Llamazares
Synopsis :
Au seuil de la mort, un homme achève l'expérience extrême de l'abandon. Pour conjurer la peur, il parle. Il raconte avec une grande pudeur et une douceur infinie, sa cruelle traversée. 

Il réveille dans ce village oublié des Pyrénées aragonaises, les visages disparus que la maladie, la vieillesse, la guerre mais surtout l'exode ont emportés jusqu'au dernier - lui. 

Il évoque sa résistance obstinée contre les forces obscures et implacables de la nature, contre les mensonges de la mémoire, les illusions du réel ou les exaltations de la folie. 


Ce chant âpre et fascinant - écrit dans une langue simple mais imagée, sensible, enveloppante, volontiers itérative au point de susciter ce sentiment étrange de déjà vécu - emporte celui qui écoute vers un point de vertige où s'évanouissent ensemble, dans la chute lente des feuilles de l'automne, l'éphémère et l'éternel.
--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

Ma critique : j'étais curieuse de découvrir ce livre pour en avoir déjà vaguement entendu parler lors de mes cours de littérature espagnole. Malheureusement, je ressors légèrement déçue et déprimée de ce roman.

  Cette histoire nous raconte la fin de vie d'un homme, le dernier homme du village que tous les autres habitants ont quitté à cause de l'exode rural présent dans chaque pays et particulièrement violent en Espagne pour certains des espagnols. L'histoire est racontée de manière dure, simple, sans fioritures, à l'image de ce que cet homme ressent. Ce qui ressort de ce style d'écriture est un certain froid, cette lecture étant comme un frisson qu'on aurait dans le dos. Certains événements racontés sont glaçants, ont parfois provoqué mon incompréhension.

  J'ai mis un long moment avant de réaliser que je n'aimais pas ce que je lisais car l'univers du personnage principal était trop éloigné du mien et que, surtout, il exprimait les choses de manière impersonnelle, comme un glaçon. Malgré ça, il faut reconnaître à la plume de l'auteur une certaine légèreté et une facilité qui a rendu cette lecture un peu plus facile. C'est un roman dont je ne sais pas vraiment quoi penser.

Et le lire en espagnol ? en dépit de mon avis qui est loin d'être attractif, il s'agit d'un roman parfait si vous souhaitez lire en espagnol car, en plus d'avoir un nombre très limité de pages (environ 150), le vocabulaire et les tournures ne sont pas très compliquées tout en permettant malgré tout d'ingérer de nouvelles tournures de phrases et certains mots répétés assez souvent. Avec un niveau B2 ou plus ce livre se lit donc très facilement.


~ Livre sympa mais sans plus... 2/5 ~

4 commentaires:

  1. Je crois avoir lu La ferme des animaux au collège... Il faudrait que je le relise, car je n'en ai pas de souvenir ^^

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    1. Je pense que si tu en gardes un bon souvenir sans t'en souvenir, une relecture pourrait te plaire ^^

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  2. La ferme des animaux est vraiment un livre que j'ai envie de découvrir :)

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