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mercredi 24 mai 2017

Chroniques express [ 34 ]

Vous avez peut-être remarqué que certains des livres que j'ai lu n'avaient pas été chroniqués. A cause de ma "flemmarderie" (désolée !), du manque de temps, ou tout simplement parce que je ne sais pas quoi en dire. Je vais donc ici donner un avis global sur chacun des livres dont je n'ai pas le temps de faire une critique longue :)



Juan Rulfo
Synopsis :
On l'a lu d'abord comme un roman " rural " et " paysan ", voire comme un exemple de la meilleure littérature "indigéniste".
Dans les années soixante et soixante-dix, il est devenu un grand roman " mexicain ", puis " latino-américain ". Aujourd'hui, on dit que Pedro Paramo est, tout simplement, l'une des plus grandes œuvres du XXe siècle, un classique contemporain que la critique compare souvent au Château de Kafka et au Bruit et la fureur de Faulkner. Et pour cause : personne ne sort indemne de la lecture de Pedro Paramo.
Tout comme Kafka et Faulkner, Rulfo a su mettre en scène une histoire fascinante, sans âge et d'une beauté rare : la quête du père qui mène Juan Preciado à Cômala et à la rencontre de son destin, un voyage vertigineux raconté par un chœur de personnages insolites qui nous donnent à entendre la voix profonde du Mexique, au-delà des frontières entre la mémoire et l'oubli, le passé et le présent, les morts et les vivants.
Cinquante ans après sa parution, voici enfin, d'après le manuscrit original, le grand roman de Juan Rulfo tel que l'auteur l'avait rêvé et conçu.
Ma critique : voulant lire un roman en espagnol ce mois-ci à la fois pour élargir ma culture littéraire et pour mon niveau de langue, je me suis tournée vers ce livre qui avait le mérite d'être court (période des partiels...) et d'avoir l'air intéressant. Malheureusement, je n'ai pas vraiment accroché, contrairement à ce que je pensais initialement. Il s'agit d'un roman très perturbant car on fait des allers-retours entre le présent (la visite du village parental par le narrateur) et le passé (vie du père et des habitants du village) sans en être jamais prévenu. Je pense que sans les nombreuses notes de bas-de-page, je ne m'en serais jamais sortie. J'ai trouvé ce livre long, endormant et l'intérêt m'a paru assez limité tellement j'avais du mal à cerner l'intrigue. Quand on y réfléchit bien, après la fin, on comprend un peu plus en quoi la plume de Juan Rulfo est impressionnante, mais honnêtement j'étais tellement perdue que ça m'a gâché le plaisir de la lecture.
Et le lire en espagnol ? Pourquoi pas puisqu'il s'agit d'un livre court mais ce n'est pas le roman espagnol qui vous permettra le plus de progresser puisque le vocabulaire est très axé vieux patois mexicain ou latino-américain, avec beaucoup de mots qu'une édition espagnole se sent obligée de préciser. ça reste compréhensible malgré tout et accessible avec un niveau B2-C1.

Livre sympa mais sans plus... 2/5 ~




Truman Capote
Synopsis :
Le narrateur, qui demeure anonyme pendant l'essentiel du récit, se remémore en compagnie du barman Joe Bell de leur ancienne connaissance commune Holly Golightly, dont ils croient reconnaître la représentation en une statuette portée par un nègre d'Afrique, sur quelques photographies transmise par un certain M. Yunioshi.

Le narrateur, Holly et Yunioshi furent tous trois voisins, quelques années plus tôt. Holly Golightly est alors une call-girl qui dérange ses voisins à toute heure, par ses fêtes interminables, ou bien en rentrant au petit matin accompagnée de clients. Alors que le photographe japonais s'en plaint, le narrateur, jeune écrivain dont la carrière ne décolle pas, se lie d'amitié avec Holly qui l'appelle Fred, du nom de son frère qui, dit-elle, lui ressemble. 

(Source : Wikipedia novembre 2009)

Roman suivi de trois nouvelles : La maison de fleurs , La guitare de diamants et Un souvenir de Noël.

Ma critique : voilà un livre pour lequel j'ai un avis (encore une fois) très brouillon. J'attendais cette lecture depuis un moment puisque petit-déjeuner chez Tiffany est un classique de la littérature américaine et que j'avais déjà eu l'occasion de découvrir le film. J'ai trouvé que cette nouvelle se lisait toute seule, que le style était agréable, mais dans l'ensemble je n'ai pas trouvé grand intérêt pour l'histoire. J'en ai à la limite plus trouvé aux nouvelles qui suivent : elles sont plus courtes et racontent des faits qui marquent, à leur manière. Je suis donc déçue car même si je trouve la plume de Truman Capote ainsi que ses nouvelles sympathiques, ça ne m'a pas beaucoup apporté, je n'ai pas compris l'engouement de nombreux lecteurs autour de cet auteur et, en particulier, de ce livre. Je vous conseille de faire votre propre avis dessus car moi je suis tout simplement passée à côté de ce livre.
Et le film ? Idem que pour le livre, quand j'y réfléchis bien, le film me laisse un peu perplexe au niveau de l'apport. Sinon, à voir pour Audrey Hepburn bien sûr ! 


Bon livre... 3/5 ~





François Cheng
Synopsis :
Une passion amoureuse à la fin de la dynastie Ming (XVIIème siècle). Dao-Sheng vit dans un monastère en pleine montagne, à la fois médecin et devin, il oscille entre bouddhisme et taoïsme, retenu de tout engagement définitif par un secret vieux de trente ans : son amour toujours vivace pour une jeune fille juste entraperçue alors qu'il avait 20 ans. Aussi décide-t-il de mettre fin à cette obsession en descendant dans la plaine pour tenter d'y rencontrer celle qu'il a aimée. Et la rencontre a lieu, la passion est partagée meme si épreuves et obstacles attendent les amants...

Ma critique : l'éternité n'est pas de trop est un roman qui m'a été offert par quelqu'un de ma famille il y a de cela un moment, et je l'en remercie car la plume de François Cheng aura été une excellente découverte. L'histoire se situe au XVIIème siècle en Chine, contexte que je connais très peu (bon, d'accord : pas du tout), j'étais donc très curieuse d'avoir pour une fois un tel cadre dans un livre. Dès les premières pages, l'auteur a planté le décor avec justesse et simplicité, transmettant les valeurs de ce temps à travers le personnage de Dao-Sheng. J'ai été très touchée par ce personnage, par son passé, par ses actes, par sa personnalité et sa sagesse. Une certaine malice se cache parfois derrière certains événements et l'ensemble sonne juste, intéressant et émouvant quand ça touche à l'histoire d'amour. Cependant, des longueurs accompagnent parfois le rythme doux et lent de ce roman. Je ne vais pas en rajouter : c'est pour moi un excellent roman où la plume de François Cheng parvient parfaitement à saisir la complexité de son personnage principal. Il m'a apporté une forme de paix intérieure. Je ne peux donc que vous le conseiller, particulièrement si vous aimez découvrir des écrivains au style original et des romans historiques eux-mêmes originaux.

~ Très bon livre... 4/5 ~


Christian Bobin
Synopsis :
« On ouvre des portes, une à une. La distance qui sépare une porte de la suivante, on met des mois à la franchir, parfois des années. On est sans impatience. On va d'un pas égal, ni trop lent, ni trop pressé. La main sur la poignée tremble à peine. Dans une pièce il y a un cerisier en fleur. Dans une autre trois flocons de neige. Dans une autre encore une chaise de lumière. On reste sur le seuil, on s'efface contre la porte. On laisse entrer ce qui est bien plus grand que soi - on laisse aller le ciel auprès du cerisier , l'enfance courir jusqu'à la neige, l'ombre s'asseoir sur la petite chaise. Et puis on repart ouvrir d'autres portes, un peu plus loin. C'est une activité somnambule, faussement calme, à peine consciente. On appelle ça : écrire. »

Ma critique : cette nouvelle (offerte par la même personne de ma famille !) m'a laissée légèrement perplexe. Il s'agit en quelque sorte d'une ode à la lecture, mais j'avoue que, alors que je l'ai lu il y a à peine 3 mois, je n'en garde pratiquement pas de souvenirs. J'en suis la première surprise car d'habitude je n'oublie pas l'intrigue d'un livre aussi facilement, mais je pense qu'ici la cause est la plume de l'auteur. Cette plume est l'élément phare de cette nouvelle (à tel point que ce livre est classé en poésie), c'est ce dont je me rappelle le plus. Cette plume de Christian Bobin (auteur que là encore je ne connaissais pas avant) est incroyablement belle et, à juste titre, poétique. C'était une bonne expérience que de découvrir ce style d'écriture différent, je me laissais bercer par les mots. A tel point que j'en ai oublié l'histoire... Une petite robe de fête est donc une nouvelle qui ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable, mais comme dans mon souvenir je me rappelle y avoir lu des réflexions intéressantes sur la lecture, je pense bien relire ce petit livre.

Bon livre... 3/5 ~

6 commentaires:

  1. Je n'en connais aucun, honte à moi :(

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    1. Mais non ne t'inquiète pas pour ça, moi-même je ne les connaissais pas du tout avant de les lire ^^

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  2. Il faut absolument que je lise le Truman Capote :)

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    1. Je comprends, c'est quand même un classique :) j'espère qu'il te plaira !

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  3. Je ne sais pas si je lirai ces livres mais c'était sympa de les découvrir :)

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    1. Merci pour ton commentaire et contente d'avoir pu te les faire découvrir :3

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