Livres de coeur: A silent voice tome 1 à 7

Yoshitoki Oima

Synopsis :

Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible. Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes... jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable...

Coûte : 6 € 60

192 pages

En poche

Ki-oon

Sorti en 2015.

Ma critique : ayant une grande envie de commencer (et finir) rapidement un manga, je me suis tournée vers a silent voice, un manga dont j'avais entendu beaucoup de bien et qui me tentait pas mal.

J'ai adhéré tout de suite à l'histoire de ce manga, bien que l'histoire commence de manière pour le moins brutale : le tome 1 est entièrement consacré au passé, quand Shoya, le personnage principal, persécutait en primaire Shoko, une fille de sa classe malentendante et pratiquement muette. J'ai déjà eu l'occasion de découvrir des livres sur le sujet du harcèlement scolaire, oui. Mais toujours du point de vue des victimes, jamais des "bourreaux". C'est pour ça que j'ai aimé ce manga : parce qu'il me faisait voir les choses sous un angle nouveau, et qu'il m'a touchée.

On découvre peu à peu à quel point la culpabilité de Shoya l'étouffe, on prend conscience que du côté des persécuteurs repentis rien n'est facile. Du tout. Shoya n'est pas le seul à revenir sur son passé, et on découvre une multitude de points de vue qui parfois nous touche, parfois nous donnent un sentiment d'incompréhension. A la fin, je me suis rendue compte que Yoshitoki Oima avait traité son sujet en profondeur, s'intéressant à tous les aspects existant.

Je me suis vraiment attachée à Shoko et à toute sa bande qui se constitue au fur et à mesure de l'histoire : a silent voice traite d'un sujet dur et, par le même coup, parle aussi de l'amitié. J'ai aimé ce manga de bout en bout, un manga tranquille mais toujours intéressant, surtout pour son côté psychologie.

J'ai lu dans certains avis que les dessins les avaient dérangés. Personnellement ça n'a pas du tout été le cas, j'ai au contraire trouvé que les personnages étaient bien mignons. Ah, l'autre chose pour laquelle ce manga est une belle découverte : la langue des signes ! Ces quelques mangas donnent vraiment envie d'apprendre ce langage à part entière.

Pour moi ce manga est donc une réussite ! L'histoire n'est pas compliquée et remplie de rebondissements à gogo, mais c'est une histoire qui frappe et nous fait ressentir des choses. Et qui nous fait bien réfléchir aussi. La mangaka exploite à merveille tout le potentiel de ce sujet et pour moi a silent voice est un manga à la fois moderne et à découvrir, c'est une jolie surprise.