vendredi 20 février 2015

Chroniques express [ 12 ] : les souffrances du jeune Werther & l'existentialisme est un humanisme

Ces chroniques express seront un peu différentes des précédentes puisqu'elles présenteront maintenant à chaque fois deux classiques, de sorte à faire des chroniques "moyennes", entre la taille des chroniques que je fais habituellement et celle des chroniques express. Bonne découverte ;)


Goethe
Synopsis :
Manifeste exalté de l'impétueuse jeunesse, Les Souffrances du jeune Werther est le roman qui donna ses lettres de noblesse à Goethe. Le succès de cette oeuvre parue en 1774 fut étonnant pour l'époque et le personnage de Werther devint le symbole d'une génération entière. Quête d'absolu, transcendance de l'amour, lyrisme de la douleur... il s'agit bien là d'un des plus célèbres textes fondateurs du Romantisme. Werther, perché sur le pic solitaire de la passion qu'il éprouve pour Charlotte, est en proie au vertige. L'objet de son désir n'est autre que la fiancée de son meilleur ami, mais la pureté de son âme ne saurait tolérer l'idée même d'une trahison. Goethe ne se contente pas de mettre en scène un terrible dilemme, il livre une analyse extrêmement fine des tourments intérieurs de son personnage qui finira par se donner la mort. Mais le suicide de Werther n'est pas seulement la réaction suprême à un amour impossible, il résulte également d'un terrible constat d'échec : l'humain ne peut atteindre l'absolu, la souffrance est une fatalité à laquelle aucun être sensible ne peut se soustraire. Une oeuvre qui met en lumière la cruauté de l'existence, qui inflige à l'innocence son macabre cortège de désillusions.
Sorti en 1774.
Ma critique : il s'agit encore une fois d'un livre conseillé par mes profs. J'ai été agréablement surprise par les souffrances du jeune Werther, qui est un récit très libre, à l'écriture à la fois légère et sombre, rendant le tout très particulier.

  Werther correspond par lettres à un homme qui réside près de sa mère. Dans ses lettres, il raconte la découverte de la campagne et de ses habitants dont il préfère la compagnie à celle des nobles et des bourgeois. C'est ainsi que Werther découvrira la femme qu'il aime. Il entretient avec elle et son mari une relation très singulière et ambiguë. Plus que ça, ce sont les réflexions pessimistes du narrateur qui m'ont plu, notamment à la fin où l'intrigue commence à se précipiter et où on parle vraiment ouvertement de suicide. Cette œuvre est très différente de celle que j'ai pu lire précédemment : elle promet en apparence un contenu léger, qui finalement n'est pas si innocent que ça...

  L'écriture m'a également beaucoup plu : c'est un fascinant mélange entre l'innocence de Werther, ses espérances, et le pessimisme dû à ce qu'il a déjà expérimenté, à ses souffrances. Certes, par moments le récit retombe un peu, certains passages accrochent plus que d'autre mais le tout reste intéressant. L'histoire se lit très vite, et pour un premier essai avec la littérature classique allemande, j'en redemande !

  En résumé, c'est donc un très beau classique que j'ai eu l'occasion de lire ! Je vous le conseille (allez, pour votre culture générale !) car il fait assez peu de pages (un peu moins de 200) et a une belle écriture.

 ~ Très bon livre... 9/10 ~   


Jean-Paul Sartre
Synopsis :

L'existentialisme est un humanisme est sans doute l’œuvre la plus connue de Sartre : mal connue parce que trop bien connue. dirait Hegel. On en a retenu les formules provocantes corme " je suis condamné à être libre ". mais les a-t-on vraiment comprises ? On en a conservé l'allégeance de Sartre à l'humanisme. mais a-t-on bien saisi l'enjeu polémique de ce ralliement inattendu ? C'est à rendre intelligible la constitution de l'existentialisme en doctrine humaniste qu'est consacré cet ouvrage. Le but de Sartre y apparaît clairement : se situer dans le champ intellectuel, mais surtout rendre possible une moralité concrète, une morale faite par les hommes et pour les hommes dans un monde sans Dieu.
Sorti en 1946.
Ma critique : livre de nouveau conseillé, cette fois-ci plutôt pour la philosophie. Il s'agit de mon premier ouvrage du genre et je suis plutôt fière d'avoir réussi à le lire, même si je n'ai pas compris certains passages.

  Je ne vais pas m'étendre sur ce livre car chacun peut avoir une opinion très différente à ce propos et que je ne suis pas encore assez "connaisseuse" pour bien en parler, mais je l'ai trouvé très accessible et bien expliqué, avec une écriture fluide. Dans l'ensemble et de ce que j'ai compris, je suis assez d'accord avec ce que dit Sartre (l'existence précède l'essence...), à part pour certaines exceptions. Je le relirai avec plaisir pour essayer de mieux saisir encore son raisonnement.

  Le passage le plus flou pour moi est la fin où quelqu'un "l'interroge" à propos de cette théorie, mais dont le but est plutôt de le confondre, ou de lui prouver qu'il a tort. D'une part cet interrogateur a réussi à me perdre avec son raisonnement, mais d'autre part je n'ai pas vraiment aimé cette façon de parler...

  Ce fut donc une bonne découverte que j'étudierai avec plaisir l'année prochaine, car je trouve sa théorie intéressante. Néanmoins, je n'ai pas encore de points de comparaison, je ne peux donc pas dire s'il est innovant ou non. 
 
  ~ Bon livre... 8/10 ~

4 commentaires:

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