dimanche 13 avril 2014

La nuit des calligraphes

Yasmine Ghata
Synopsis ;

Ma mort me fut aussi douce que la pointe du roseau trempant ses fibres dans l’encrier, plus rapide que l’encre bue par le papier. » Ainsi parle Rikkat, la calligraphe ottomane, d’une voix flottant entre ombre et lumière, alors qu’elle entreprend le récit de sa vie.
En 1923, adolescente, elle sait déjà que rien ne pourra la détourner de la calligraphie. La même année, rompant avec l’Islam, la république d’Atatürk abolit l’alphabet arabe au profit du latin.
Du jour au lendemain, des centaines d’ «ouvriers de l’écriture » sont mis au rebut et leurs écoles délaissées. Le suicide de Selim l’ancêtre virtuose, va sceller un pacte inviolable entre sa jeune élève Rikkat et l’art des calligraphes. Avant de mourir, l’homme lui lègue son écritoire et son encre d’or, et la charge de perpétuer l’art de la calligraphie.
Elle s’y emploiera au-delà de tous ses espoirs, trouvant dans l’élévation spirituelle une consolation aux blessures que sa vie de mère et d’épouse lui inflige. 
Coûte : 5, 10 € ou 15, 30 €
150 à 180 pages
En poche et en grand format
Fayard ou le livre de poche
Sorti en 2004.

Ma critique : je devais lire ce livre pour un enseignement d'exploration, et il ne me disait rien du tout. Quand je me suis plongée dedans donc, j'étais réticente. Mais l'écriture m'a surprise et bien que je n'ai pas adoré, je n'ai pas détesté pour autant. Un avis meilleur que prévu, donc.

  Ce roman raconte l'histoire d'une calligraphe, racontant ses mariages mais aussi ses expériences avec l'écriture. Le fait que le récit commence par sa mort est surprenant. La fin est très bien choisie, je trouve : il s'agit de la petite-fille de la calligraphe qui va à une exposition des oeuvres de sa grand-mère au Louvre. Or, comme Ghata (le nom de l'auteur) est aussi celui qu'un de ses ex-maris a pris, on peut imaginer que l'auteur descend vraiment de l'héroïne. Difficile à comprendre dit comme ça, j'imagine, mais ça amène une part de surprise et rend le livre plus intéressant également.
Par contre, beaucoup de termes faisaient référence à la culture dans le pays de Rikkat (l'héroïne) et que je n'ai pas réussi à comprendre...

  Les personnages ne sont pas particulièrement attachants : on découvre chez chacun d'eux une part qui a blessé Rikkat et sa façon de les voire nous empêche de les apprécier comme ses ex-maris. Ou bien ils apparaissent et disparaissent trop vite, comme son fils, Nourr. 

  Le style de l'auteur est simple, doux et franc à la fois. Depuis sa mort, elle nous relate sa vie avec clarté, étrangement détachée. Ce livre se lit très vite et est très court, mais il faut prendre le temps de comprendre ce que l'auteur a voulu dire par là.

  Un roman beau même si je ne pense pas avoir réussi à capter tout ce que l'auteur y disait, très intéressant sur la calligraphie.


~ Bon livre... 8/10 ~


11/26

2 commentaires:

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