Robert Merle
Synopsis :
Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
Folio
Sorti en 1952.
Ma critique : ce livre m'a été conseillé par un de
mes profs, et dès que j'ai lu le résumé j'ai su que je voulais le lire, le
sujet m'intéressait beaucoup. Donc aussitôt repéré en brocante, aussitôt lu, d'autant
plus que j'en avais entendu pas mal de bien !
La lecture de ce
roman m'a fait passer par pas mal d'impressions différentes. Le fait que ce
soit une fiction du moins au niveau des impressions du personnage m'a fait un
drôle d'effet, même si c'est logique. Je ne peux pas m'empêcher de me demander
comment on doit voir cet homme, du coup ? Et comment il était en réalité,
puisque l'auteur ne fait après tout que des suppositions sur son tempérament ?
Car l'auteur le fait passer pour un homme qui ne fait les choses que par
devoir, sans paraître ressentir de vraies émotions, et non par sadisme ou je ne
sais quoi. Faut-il en haïr plus ou moins cet individu par rapport aux autres
nazis ? Néanmoins, une fois ma lecture finie, j'ai ressenti une impression de neutralité,
que je ne pouvais pas juger cet homme même si ses actes sont hautement
répréhensibles.
En ce qui concerne
le roman en lui-même, j'ai trouvé le début assez lent et étrange. Le mode de
vie de la famille pèse, et cela peut amener d'autres questions : peut-être le
comportement du père a-t-il influencé le sien ? La partie concernant les camps
de concentration n'arrive que vers la page 300, et c'est réellement le passage
le plus intéressant du roman. C'est impressionnant de voir toutes les réflexions
qui ont menées à la création de ce camp de concentration et combien on peut
vite oublier que ce système ingénieux sert à tuer le plus de personnes
possibles.
C'est donc un roman,
je pense, qui ne sert pas à juger ce que l'un des acteurs les plus influents
dans le génocide juif a fait, mais plutôt à nous éclairer sur la manière dont
un homme réussi à tout mettre en oeuvre pour réussir ce qu'on lui demande (ok,
j'ai l'impression de reprendre ce que dit l'auteur dans son intro, mais je l'ai
trouvé particulièrement juste). C'est en quelque sorte un roman psychologique,
et c'est un des aspects qui m'a le plus intéressé. J'ai presque eu l'impression
de le comprendre, sans rien ressentir pour ce personnage ni pour les autres...
Je ne sais que dire
à propos de La mort est mon métier. Il n'apporte pas de réponses
particulières, peut provoquer des émotions violentes face à de tels actes, mais
en ce qui me concerne, j'ai été simplement stupéfaite par ce que je lisais, me
contentant de suivre ce qui se passait. Il n'en reste pas moins un roman
historique très fort et intéressant, dommage que la partie la plus intéressante
n'arrive qu'à la fin.
~ Bon livre...3/5 ~
Un livre particulier et profond qui nous fait nous poser beaucoup de questions
RépondreSupprimerJe l'ai lu il y a un moment, et c'est clair que c'est une lecture perturbante et difficile!
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